INTERVIEWS

Les auteurs parlent de leurs livres, les critiques... de critique mais aussi d'écrivains aimés ou de questions esthétiques. 

La parole aux acteurs de la vie littéraire.

 

GENÈVE Yves Laplace signe une nouvelle version du terrible et lumineux «Fils de perdition», réédité par L'Aire, et publie un texte sur le fasciste Georges Oltramare dans le recueil «Je est un autre». Rencontre.

Cher Boniface met en scène deux personnages que tout semble opposer. Boniface est une sorte d'Alexandre le Bienheureux tandis que l'orgueilleuse Marie-Rose, ambitieuse journaliste, lutte contre la bêtise, la malhonnêteté, le mensonge politique. Sont-ils les deux facettes d'un même idéalisme, qui s'oppose à la résignation et à la médiocrité par l'action ou par l'évasion dans le rêve?

Michel Layaz: Y a-t-il dans la vie quelque chose de plus précieux que la rencontre? Et certaines rencontres dévient votre destin, à moins même qu'elles ne le constituent. Vous avez raison: Boniface et Marie-Rose ne sont, a priori, pas faits l'un pour l'autre, mais leur rencontre va les changer. Ils vont s'enrichir au contact de ce qui ne les concernait guère: Boniface en découvrant l'écriture, Marie-Rose un certain détachement juste évoqué à la fin du livre. Mais au départ, l'un comme l'autre, après avoir fait le constat désolant, qui n'a rien de nouveau, que la bêtise et ses pires corollaires s'imposent en maîtres, cherchent des moyens de faire face. Marie-Rose est déterminée à prendre part pour que le monde change, Boniface pense que toute action ne pourrait qu'empirer les choses.

Le 30 avril, Viceversa 2/2008 sort de presse. Parmi les nombreux contenus se trouve un dossier d'enquête et de réflexion sur la critique littéraire en Suisse. En complément à ce dossier, Culturactif.ch propose des entretiens et des réflexions. C'est dans ce contexte que notre site a interviewé Manuela Camponovo, critique au Giornale del Popolo (Lugano) et Isabelle Rüf, active depuis de nombreuses années dans les colonnes du journal Le Temps (Genève). Dès juin, elles seront rejointes sur cette page par Charles Linsmayer, critique, éditeur et publiciste de Zurich. En rubrique A la Une du site, on trouvent également les points de vue de nombreuses personnalités littéraires.

«Que serait une poésie capitaliste?»

L’Islandais Andri Snær Magnason, candidat à l’élection présidentielle en juin dernier, est l’auteur d’une œuvre où engagement rime avec poésie et fantaisie. Entretien avant sa venue en Suisse.