LITTÉRATURE Dès lundi, le Printemps carougeois vit au rythme des sept péchés capitaux. Et notamment de la luxure, avec une expo de livres interdits, une lecture de textes érotiques et un débat. Petit tour de la question.

 

 

Il fallait les brider, ces penchants irrésistibles qui menacent l'ordre social! On les a déclaré péchés capitaux. Et pendant des siècles, la morale judéo-chrétienne a culpabilisé le simple mortel esclave de ses basses pulsions... Heureusement, l'interdit stimule: la luxure, la gourmandise, la paresse, la colère, l'orgueil, l'envie et l'avarice ont inspiré des créateurs dans tous les domaines artistiques. Dès lundi et jusqu'au 10 mai 2009, le 45e Printemps carougeois met ainsi les sept péchés capitaux au coeur d'une série d'expositions, de concerts, de spectacles et de soirées gourmandes ou littéraires. Carouge (GE) propose notamment une plongée dans la luxure qui se décline en plusieurs volets. A la Galerie Delafontaine, une exposition dévoile un panorama d'ouvrages interdits et d'images licencieuses; mercredi, le vernissage sera suivi d'un débat sur la littérature érotique, passée de l'enfer des bibliothèques aux rayons des supermarchés... Enfin, le 8 mai, une soirée de lecture promet une balade dans les alcôves de la littérature contemporaine, ponctuée de pages plus anciennes.

Mais qu'est-ce que la littérature érotique? Simple argument de vente ou genre à part entière? Qu'est-ce qui la distingue de la pornographie? En quoi reste-t-elle subversive?

«Un roman érotique doit exciter le lecteur et donner envie de faire l'amour», dit d'emblée Cléa Carmin, auteure romande de deux romans érotiques (Brûlure et Jouir d'aimer, Ed. Blanche). «Ce sont des scènes d'amour sexuelles et jouissives qui se suivent. S'il n'y a pas de jouissance, ce n'est pas de l'érotisme.» Le genre implique de se concentrer sur cette suite de scènes et «se fiche des contingences quotidiennes, de la chronologie». Pour Anne-Catherine Pozza, de l'association Orchydia, qui a animé deux ateliers d'écriture érotique dans le cadre du Printemps carougeois, le genre se distingue par l'art de «plonger dans l'imaginaire par la suggestion, de titiller les sens, de jouer avec le rythme comme un funambule sur le fil entre attraction, intérêt et désir». L'érotisme est affaire d'ellipse, de voile; il se doit d'«ouvrir des espaces où le lecteur peut mettre son propre imaginaire. On peut utiliser des mots crus bien sûr, mais à petites doses.» Et Anne-Catherine Pozza d'opposer Eros, «un espace proche du sacré et de la créativité, quelque chose de beau, de pur», à Pornéia, divinité de l'amour-appétit, animal, instinctif – celui du bébé qui tête sa mère. «La pornographie, c'est quand il y a consommation directe, exposition sans fard ni limite du corps, des humeurs. Ce qui suscite rejet et répulsion.»

Cette distinction entre érotisme et pornographie n'est pas pertinente pour Franck Spengler, directeur des Editions Blanche, fondées à Paris en 1984 et spécialisées dans l'érotisme. «Breton disait: 'La pornographie, c'est l'érotisme des autres'. Il y a un spectre qui s'intéresse au désir et va du noir au blanc en passant par toutes les couleurs.» Tracer une frontière entre érotisme et pornographie induit aussitôt un jugement moral – «on tombe dans le registre de l'opinion, qui ouvre à des débats sans fin». Pour Franck Spengler, la littérature érotique est celle qui prend pour centre le fait sexuel. «Quelques scènes de sexe dans un roman n'en fera pas à mes yeux un livre érotique.»

 

Sexe et désobéissance

Auteure de Vorace et de Sale fille, la Lausannoise Anne-Sylvie Sprenger ne comprend d'ailleurs pas pourquoi ses romans ont été catalogués «érotiques» par les médias: «Le sexe fait partie de la vie comme la colère, la folie, etc. Un livre sans cette composante sonnerait faux. Mais mes livres ne donnent pas envie d'avoir un rapport sexuel, je montre plutôt le côté noir, compliqué de la sexualité. Le désir est un monstre qui peut aussi nous effrayer et faire des dégâts.» Elle désirait prendre le contre-pied des magazines féminins «où on montre la sexualité comme quelque chose de facile, où on peut lire comment faire une fellation comme s'il s'agissait d'une performance ou d'une recette». Et si certaines scènes de Sale fille ont pu choquer, c'est que l'auteure voulait «aller jusqu'au bout dans la description de l'horreur, au-delà du concept de l'inceste, un sujet qui reste tabou et choque».

Car la littérature qui parle de sexe continue de choquer, malgré l'inflation des discours sur le sujet – mais si on en parle tant, n'est-ce pas qu'il pose toujours question? «Je baisais pour le plaisir, mais est-ce que je ne baisais pas, aussi, pour que baiser ne soit pas un problème?» écrit Catherine Millet (La Vie sexuelle de Catherine M., 2001).

Aujourd'hui, les principaux tabous sont liés à l'inceste, à la pédophilie et à la zoophilie, pratiques qui menacent le plus clairement l'équilibre social et relationnel. Faut-il rappeler que les pratiques sexuelles sont partie intégrante d'une culture, et qu'elles sont donc socialement construites? Pour qu'il y ait transgression, il faut qu'il y ait des normes. Si le sexe est à contrôler, c'est pour son potentiel d'émancipation: une civilisation avec une sexualité sans règles serait une société incontrôlable. Le corps est subversif et la littérature érotique dérangeante, voire agressive, pour les institutions et la morale. «La littérature érotique fait naître le désir, donc la conscience de son propre pouvoir, c'est cela qui est dangereux», constate Anne-Catherine Pozza. «Etre maître de son corps, c'est être libre.»

Avec la liberté commence aussi la désobéissance. «Sade disait 'libérez votre corps, c'est un objet de plaisir', rappelle Franck Spengler. Il encourageait à s'affranchir de toutes normes sociales et morales, à briser les règles de contrôle de la société. La littérature érotique sera toujours suspecte.» Pour un Henry Miller ou un Georges Bataille, elle est une littérature de combat, le texte licencieux devant remettre en cause la société et «choquer le bourgeois».

«Le sexe est notre dernier champ de liberté, le seul où on peut être soi, sans façade. Il touche à des choses très intimes, c'est en cela qu'il est une menace», dit Cléa Carmin. Pourtant, dans nos sociétés occidentales, il s'affiche partout – dans les médias et les discours scientifiques, la pub, le cinéma, la littérature. Les romans qui parlent de sexe sont des best-sellers. Exemple le plus récent: Zones humides, de l'Allemande Charlotte Roche, qui vient de paraître en français (Ed. Anabet) et s'est déjà vendu à plus d'un million d'exemplaires. L'auteure y parle crûment de toutes sortes d'humeurs corporelles. «Dans un monde sans repères où la sexualité est banalisée, la littérature érotique est peut-être le dernier bastion qui donne un sens à l'interdit, réfléchit Cléa Carmin. Lire demande de se positionner, contrairement à la pub où l'esprit critique est absent.»

 

Kamasutra littéraire

La plupart des livres érotiques de ces dernières années ont été écrits par des femmes. Signe d'une société enfin libre et égalitaire? Elles ont investi le genre dès la moitié des années 1970. Pour les féministes, l'écriture du corps permettait de se réapproprier le discours sur le désir féminin, de l'affranchir de la domination masculine. «Dans les années 1980, leurs textes étaient plutôt romantiques, empreints de poésie érotique, se souvient l'éditeur Franck Spengler. Puis Françoise Rey et Alina Reyes ont créé une petite révolution en racontant avec des mots d'hommes, crus, des situations d'hommes vues par des femmes. En appelant un chat un chat.» Cléa Carmin dit avoir été motivée par cette dimension inédite – «En parler, dire comment nous jouissons, était une prise de position.» Selon M. Spengler, ce qui est décrit matérialise ce qui pourrait être vécu: «En investissant ce genre, les femmes se construisent plus de liberté dans la réalité. Aujourd'hui, la femme propose et dispose. Mais cela choque encore, et ces auteures ne sont pas toujours médiatisées de façon positive.»

Les critiques soulignent souvent la liberté de ton, l'amoralisme, voire le «féminisme» des auteures contemporaines. De fait, les livres de Catherine Millet, Virginie Despentes, Camille Laurens, Catherine Cusset, Anna Rozen ou Lorette Nobécourt prennent souvent des airs de kamasutra littéraire. Dans le culte contemporain de la performance, les limites de l'acceptable se sont déplacées – partenaires multiples, échangisme ou SM sont des pratiques banales. La fidélité semble dépassée, et les romans mettent en scène des femmes consommant allégrement les hommes. On assiste à une transgression des rôles, à un renversement des valeurs: l'homme devient un objet du désir et un instrument du plaisir féminin, une proie que la femme chasse et séduit. Franck Spengler ne voit d'ailleurs «pas vraiment de différences» entre les livres érotiques d'hommes et de femmes.

 

Sexualité libérée?

«La libertine, c'est effectivement la femme 'libérée' mais selon les désirs et selon le modèle du phallocrate», écrit Nancy Huston dans Mosaïque de la pornographie (Payot 2004), citée par Christine Détrez et Anne Simon dans A leur corps défendant (Seuil 2006). Après avoir étudié un corpus de romans écrits par des auteures françaises, Détrez et Simon remettent ici en question l'affirmation d'une «écriture féminine» libérée de tout tabou: les thèmes abordés par ces auteures s'inscrivent «dans le cadre des stéréotypes les plus traditionnels, et le simple renversement des structures de domination masculine n'en signifie nullement l'affranchissement». De fait, écrivent-elles, la sexualité débridée mise en scène dans la littérature et relayée par les discours médiatiques et scientifiques «semble n'être qu'un aménagement nécessaire, compte tenu des changements sociaux et de l'évolution de la place de la femme: le couple hétérosexuel reste présenté comme la norme à atteindre et la condition de l'épanouissement de la femme».

Ainsi, sous un discours affiché comme libéré, les anciens stéréotypes se perpétuent. Enfin, la sexualité «libérée» peut devenir terriblement normative. L'obligation de sexe se fait obligation de jouissance, instaurant de nouveaux diktats. «Libération des tabous ou tyrannie du fantasme? Dédramatisation ou réduction de la sexualité à la sensation physique?» s'interrogeait Elisabeth Badinter dans Fausse route (Odile Jacob 2003).

 

«Ecrire, c'est toujours se déshabiller»

Un bon livre érotique est avant tout un bon livre: directeur des Editions Blanche, Franck Spengler rappelle peut-être une évidence, mais il n'est pas rare que le sujet d'un roman érotique, parce qu'il est «chaud», occulte ses enjeux littéraires. En bien ou en mal, on parle alors toujours d'autre chose que de littérature, discutant d'un texte avec des arguments moraux, sociologiques voire politiques. La critique en général ne se préoccupe plus de l'être de langage, de l'acte littéraire, mais se contente de l'imagerie, regrettait Pierre Jourde dans La Littérature sans estomac. «Il y a des critiques d'émotions, d'impressions, mais plus personne ne s'intéresse à la langue, à la syntaxe, à l'évolution des personnages», selon M. Spengler. C'est comme si le langage était transparent, et le réel un fonds objectif dans lequel puiser pour écrire une histoire.

Le corps et la langue

Cet oubli de la dimension littéraire, cette confusion généralisée quant à la nature même de la fiction et de la représentation, sont encore renforcés par le fait que la littérature érotique est «toujours suspectée d'être de l'ordre du témoignage, de l'autofiction», regrette M. Spengler. «Dans d'autres genres romanesques, on se fiche de savoir ce qui est vrai ou non. On ne va pas vous suspecter d'être un assassin si vous écrivez un polar, ni de préméditer un crime si vous en achetez un.» Dans le domaine de l'érotisme, «dire 'je', c'est trousser sa robe devant tout le monde et il faut beaucoup de courage», dit-il. La plupart des auteurs prennent d'ailleurs des pseudonymes. «Pour Vorace, j'ai reçu des avances cash, comme si le sujet du livre voulait dire que j'étais une fille facile», raconte Anne-Sylvie Sprenger, qui dit avoir senti un jugement moral à la réception de Sale fille en Suisse, «mais pas en France, où le livre a été considéré comme un réel objet littéraire». Il s'agit donc de remettre la littérature au centre, c'est-à-dire de revenir au langage. La qualité littéraire d'un roman érotique est d'autant plus importante que «raconter une histoire sexuelle est vite du déjà vu», relève M. Spengler. «La musique, le rythme, la manière sont essentiels.» Ce qui est intéressant est la poésie, le reste est toujours la même chose, protestait Anaïs Nin à la fin des années 1940, à New York, s'adressant à son commanditaire de textes érotiques qui voulait plus de sexe, moins de poésie.

C'est bien sûr valable pour la littérature au sens large. Qui a elle aussi trait au désir: «Celui qui écrit doit s'interroger sur le désir du lecteur, sur la façon de le susciter», estime Anne Brüschweiler, directrice du Grain des mots, qui propose des ateliers d'écriture – notamment érotique. Et la question est éminemment littéraire, puisque c'est la langue qui va susciter ou non ce désir. Tous les grands auteurs ont toujours écrit contre la langue, transgressant les normes établies et dépassant les clichés pour inventer leur langue propre. De même, le véritable enjeu de la littérature érotique ne serait pas de «tout dire» mais de déplacer la transgression dans le champ du langage. «Dans Le Plaisir du texte, relève Anne Brüschweiler, Roland Barthes parle du corps et de la langue, de l'un pour l'autre, de l'un qui ne va pas sans l'autre. On est tout de suite dans le double sens et c'est ça qui est intéressant.»

Au-delà de l'autocensure

La littérature est aussi la possibilité, pour le lecteur, d'inventer son propre texte, et se joue dans ce qui n'est pas dit. «Le désir du lecteur se place dans le silence, le caché.» Pour Anne Brüschweiler, c'est pourquoi Zones humides, le best-seller de l'Allemande Charlotte Roche, n'est ni érotique ni vraiment littéraire: «Le sujet principal est le corps, oui, mais sur le mode crade des enfants. Les phrases, les mots ne transgressent rien, et tout est si explicite qu'il n'y a pas l'ombre d'une place pour le désir du lecteur.»

Ecrire des textes érotiques demande d'être encore plus attentif à ce qui est finalement le propre de la littérature, remarque Anne Brüschweiler: «Chercher ses mots le plus finement possible, avoir accès aux sens et aux sensations, éviter les pièges du cliché, de la vulgarité et des lieux communs, penser à ce qui doit être dit ou tu, montré ou caché. Etre attentif, aussi, à ce qui est véhiculé par les rôles féminins et masculins.»

Il s'agit de trouver une voix singulière, authentique, ce qui exige de dépasser ses propres interdits, ses inhibitions, ses clichés. Les ateliers d'écriture érotique ne font en somme que «radicaliser ce qui se passe avec l'écriture, qui a de toute façon à voir avec la pudeur et l'impudeur», reconnaît Mme Brüschweiler. «Quand on écrit, on se déshabille.» Pour Anne-Catherine Pozza, qui a animé deux ateliers d'écriture érotique dans le cadre du Printemps carougeois, «explorer ses propres zones d'ombre, se vautrer goulûment dans la fange pour ressortir à la lumière, retrouver le plaisir enfantin de sauter dans les flaques, c'est sortir des schémas, oublier les codes et les modèles pour chercher sa propre voix». Elle décrit les trois phases d'un atelier d'écriture: «Oser imaginer des choses érotiques, oser l'écrire, oser le dire. Il s'agit d'identifier ses limites et de jouer à les transgresser.» Ce qui demande un certain lâcher prise, l'abandon d'une autocensure inconsciente. «Il y a cinq ans, raconte Anne Brüschweiler, lors de la Fureur de lire sur le désir, nous avions organisé un atelier d'écriture érotique durant toute une nuit: plus on était fatigués, plus on se libérait et on osait.» Et Anne-Sylvie Sprenger de remarquer que les scènes «les plus douloureuses, les plus choquantes peut-être», lui sont apparues au moment de s'endormir. «C'est cela qui m'a permis d'aller aussi loin. L'écriture et la fiction littéraire sont pour moi synonymes de liberté. J'utilise des mots génériques alors que dans la réalité je suis très pudique, barricadée de peurs.»

 

Editer en enfer

En Suisse romande, un seul éditeur est spécialisé dans l'érotisme – Humus, à Lausanne. Ils sont deux en France, Blanche et la Musardine, qui possède également une librairie, tandis que quatre maisons proposent des collections érotiques. Le genre est vendeur, particulièrement depuis l'arrivée des librairies en ligne.

«Je me suis lancé en 1984 car c'est la littérature que je préfère, et je trouvais anormal qu'il n'y ait plus d'éditeur du genre», explique Franck Spengler, des Editions Blanche. Ils étaient encore six dans les années 1970, dont Balland, Belfond, Eric Losfeld, Pauvert ou Martino. «Puis Losfeld est décédé, Pauvert a été racheté par Hachette qui n'a plus voulu cette ligne, les autres ont eu tellement de procès qu'ils ont laissé tomber», résume M. Spengler.

Jean-Jacques Pauvert est le premier à publier Sade sous son nom; il entreprend l'édition intégrale d'Histoire de Juliette en 1947 et la publication des oeuvres complètes de Sade en 1952. C'est lui qui édite en 1954 Histoire d'O de Pauline Réage. Entre 1947 et 1971, Pauvert doit subir vingt procès. En 1974, Régine Desforges est déchue de ses droits civiques, raconte Franck Spengler, qui est aussi son fils. «Elle a été condamnée quinze fois pour ses livres, de gentilles bluettes par rapport à ce qu'on peut lire aujourd'hui.»

La censure n'a plus cours en France. «Grâce» à elle, si l'on peut dire, les livres licencieux ont été relégués dans les enfers des bibliothèques, constituant au fil des ans de précieuses collections érotiques. Mais si tout a été écrit, tout n'a pas été publié et beaucoup d'ouvrages sont restés confidentiels. Et M. Spengler de citer Le Nécrophile de Gabrielle Wittkop ou des récits érotiques d'A. P. de Mandiargues, méconnus. «Mon souhait est que cette littérature suive le chemin du polar: un genre mineur publié en poche jusqu'à ce que Patrick Raynal décide d'en éditer de grands formats: ça a sorti le genre du ghetto et lui a donné ses lettres de noblesse.» 

 

Printemps carougeois. «Les 7 péchés capitaux», du 20 avril au 10 mai 2009, spectacles, concerts, expositions, www.carouge.ch

Sur la luxure. «Eros et vices versa», ou l'enfer des bibliothèques: expo d'une centaine de livres érotiques et d'images licencieuses, du 23 avril au 10 mai à la Galerie Delafontaine, 24 rue Jacques-Dalphin, Carouge (3e étage).

- Me 22 avril, Galerie Delafontaine: vernissage de l'expo à 18h et débat à 20h sur le thème «La luxure est-elle une vertu littéraire?» Animé par Anne Brüschweiler, avec les auteurs Anne-Sylvie Sprenger, Cléa Carmin et Michel Rime, l'éditeur Michel Froidevaux (Humus) et la soussignée.

- Ve 8 mai à 20h, Halles de la Fonderie: «Soie noire et satin rose», lecture de textes érotiques (notamment d'Annie Saumont, Marguerite Duras, Elfriede Jelinek, Violette Leduc, Pierre Louÿs, Théophile Gautier, Georges Bataille...). Choix et mise en lecture: le Grain des mots. 

 

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