Le livre est né de l’envie d’un petit groupe d’éditeurs, artistes, chercheurs et historiens de rendre hommage à Bertil Galland, qui a fêté ses 80 ans cet automne. Dirigé par Jean-Philippe Leresche et Olivier Meuwly, Bertil Galland ou le regard des mots réunit une trentaine de contributions, autant de témoignages et d’analyses pour rendre compte du parcours exceptionnel de ce «géant des lettres» et «colosse de l’édition», selon les termes de l’écrivain Jean-Jacques Langendorf. C’est que Bertil Galland, lauréat 2007 du Prix du rayonnement de la Fondation vaudoise pour la culture, a marqué durablement la vie culturelle romande.
Auteur de récits de voyage et d’un essai sur la littérature romande, éditeur, traducteur, cofondateur avec Jacques Chessex de la revue Ecriture en 1964, initiateur du Prix Georges-Nicole, fondateur des Editions Bertil Galland et 24 Heures, il a œuvré inlassablement pour la littérature. Dans les années 1960-80, il joue un rôle majeur pour la reconnaissance et la diffusion des lettres romandes, en France notamment. Enfin, il est à l’origine de la collection CH, qui fait connaître au public francophone les écrivains alémaniques et tessinois, ainsi que de la collection scientifique «Le savoir suisse», et a été de l’aventure du Nouveau Quotidien en 1991.
Une riche trajectoire abordée dans Le Regard des mots sous différentes perspectives: ainsi Roger Francillon, Daniel Maggetti ou Sylviane Roche soulignent sa contribution aux lettres romandes, Pierre-Alain Tâche et Alexandre Voisard lui dédient des poèmes, tandis que Christophe Gallaz et Jacques Pilet détaillent son parcours de journaliste. On y lira aussi les lignes que consacrent Philippe Jaccottet, Nicolas Bouvier, Jacques Chessex, Etienne Barilier ou Yves Rosset à ce citoyen du monde, grand voyageur, homme engagé et esprit libre.
Collectif, Bertil Galland ou le regard des mots, Ed. Presses polytechniques et universitaires romandes, 2011, 239 pp.